Retour sur la conférence « Cultivons la résilience, la solution permaculture ! », donnée par Perrine Hervé-Gruyer

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Hier a eu lieu une conférence inspirante et dynamique de Perrine Hervé-Gruyer, co-fondatrice de la Ferme du Bec Hellouin !
Organisé par Sans transition, en partenariat avec la Ville de Lyon, Actes Sud et le Salon Primevère, le temps d’échange a également permis de présenter des initiatives lyonnaises.

Groof y était ! Voilà en quelques ligne un retour sur la soirée.

Qu’est-ce que la permaculture ?

Premier a priori qui tombe : la permaculture n’est pas une pratique culturale.

La permaculture, c’est s’inspirer du fonctionnement du vivant – qui marche ! – pour concevoir des installations humaines résilientes, en harmonie avec la nature et prenant en compte l’humain. Cette philosophie peut s’appliquer à une ferme, mais aussi à une entreprise par exemple.

Un exemple concernant la ferme : l’arbre en est une composante centrale. En permaculture, un élément du système doit toujours avoir plusieurs fonctions, et l’arbre permet à la fois de créer un micro-climat, de protéger le sol des UV, de faire remonter des éléments nutritifs profonds, de fournir des fruits et/ou du bois, … En agissant sur la redondance des fonctions de chaque élément, on s’assure que ces fonctions seront toujours assurées si un élément vient à manquer, ce qui crée un système plus résilient.
En bouclant les cycles également (les déchets des uns sont la nourriture des autres), on assure un fonctionnement efficace du système qui avec le temps devient autonome.

Pour aller plus loin

La permaculture appliquée à une ferme…

Contrairement à une exploitation agricole « industrielle », qui voit sa productivité varier d’une année sur l’autre selon le climat, la ferme basée sur la permaculture aura une augmentation de productivité lente, mais constante. Le système s’adaptera au aléas du climat. Dans un contexte de dérèglement climatique, l’approche par la permaculture est fondamentale !

En particulier, l’un des principes de la ferme est de capter l’eau, d’où qu’elle vienne, pour qu’elle reste le plus longtemps dans le système. L’énergie et l’eau sont les deux piliers pour l’agriculture du futur.

En matière de pratique culturale, la permaculture oriente la ferme vers l’agroécologie. Et pour l’organisation, on s’oriente vers des fermes collectives, coopératives, qui assurent une entraide en temps de crise, et dans tous les cas une mutualisation qui permet d’alléger la charge de travail de chacun.

Pour aller plus loin

Zoom sur les acteurs lyonnais

Si l’agriculture urbaine n’a pas pour vocation de nourrir tous les urbains – mais si elle peut être productive – elle joue plusieurs rôles primordiaux. Elle permet d’abord aux citadins de reprendre la main sur leur consommation. Cultiver ses propres légumes permet au citoyen de retrouver un pouvoir d’agir, et de se rendre compte du quotidien d’un maraîcher. L’agriculture urbaine permet en cela une triple reconnexion : reconnexion à la production alimentaire (et cela permet de réfléchir à sa consommation), à la nature / au vivant, et enfin aux autres !

Le temps d’échange a permis de (re)découvrir les acteurs qui font l’agriculture urbaine et périurbaine à Lyon :

  • Autour de Lyon : la Ferme – permacole et agroécologique – de la Source Dorée
  • Dans le 9ème arrondissement de Lyon : l’association et le permalab Ostara
  • Et dans toute la Métropole, les jardins partagés, présentés par le Passe Jardins

A noter : Groof se fait écho depuis plusieurs années des exemples lyonnais d’agriculture urbaine, à retrouver ici.